Qu’il s’agisse d’une bande dessinée, d’un manga ou d’une illustration jeunesse, il existe de nombreuses techniques de colorisation pour un dessin. Il est donc préférable de se pencher sur toutes les possibilités existantes plutôt que de se cantonner à une technique donnée, qui reviendrait à du recopiage.
Dans cet article, nous allons voir les différentes étapes pour coloriser votre personnage de BD. À vous les réalisations à votre image !
Déterminer la direction de la lumière et choisir sa palette de couleurs
Pour tout artiste qui se respecte, il sera toujours mieux d’apprendre les fondamentaux des jeux de lumière, ombres, volumes et couleurs. Cela permet de comprendre le processus de colorisation dans le but d’avoir son style.
Avant de se lancer dans la mise en couleur, dans un premier temps, vous choisirez la direction de la lumière. Pour cela, vous allez tout simplement dessiner des flèches en fonction de la direction souhaitée pour ensuite venir tracer vos zones d’ombrage. C’est une technique particulièrement rapide mais surtout pratique. Vos flèches pourront être placées à gauche, à droite, au-dessus et en dessous. Mais également sous différents angles comme plus haut, plus bas ou même face à votre personnage.
Vous allez ensuite préparer les photos de références si vous en avez. Elles vous serviront d’appui et vous permettront de passer à l’étape suivant, qui sera de déterminer votre palette de couleurs.
Pour ces deux étapes, nous vous conseillons d’établir chacune d’elles sur le même support. Cela sera plus pratique pour vous puisque vous n’aurez pas à tanguer entre deux canvas.
Réaliser les premiers aplats de couleurs
Un aplat de couleur, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une teinte plate et unie. Elle ne présente aucune retouche ni volume.
Pour réaliser cet aplat, il est judicieux de rester dans la simplicité et d’avoir d’ores et déjà finaliser vos lineart. C’est-à-dire des traits foncés, définis et clos. Il faudra davantage faire attention à ce détail si vous utilisez un outil numérique plutôt qu’un support traditionnel. En effet, si vous laissez un seul écart entre deux traits, vous risquez de remplir certaines zones que vous n’aviez pas prévues de coloriser. Dans ce cas, prenez le temps de zoomer lors du traçage de votre lineart. Vous aurez ainsi une vision ben plus précise pour partir sur votre remplissage.
Penser aux zones de cavités
Les zones de cavités, appelées « occlusions », sont tout simplement les surfaces où il sera plus compliqué pour la lumière de passer. Il s’agit donc de zones plus complexes à ombrer à cause de l’espace restreint.
Généralement, ces zones d’ombre seront de plus petites tailles et beaucoup plus sombres.
Vous pourrez ensuite passer aux ombres diffuses. C’est-à-dire les contrastes de lumière plus importants et davantage estomper. Cependant, vous êtes libre de choisir le type d’ombres que vous désirez. Elles peuvent ainsi être fort marquées, comme pour un dessin manga par exemple, ou moins dures, comme c’est le cas pour les dessins plus réalistes.
Aussi, pensez à effectuer vos ombres de manière progressive, afin de ne pas vous retrouver avec un rendu non homogène ou très aléatoire.
Pour ce faire, vous pouvez choisir plusieurs types de colorisation pour votre personnage de BD :
- un style manga, en ajoutant des rehauts de plus en plus clairs
- un style minimaliste, en reflétant les ombres grâce à des « marquages » de lumière
- un style numérique, plutôt tourné digital painting et réaliste, où votre lineart aura disparu
- un style cartoon, où encore une fois, vous laisserez place aux volumes en effaçant les traits
Vous l’aurez compris, chaque artiste à sa manière de faire, sa « patte artistique » comme ont dit dans le jargon du dessin. À vous de choisir ce qui vous correspond le mieux mais surtout, de réaliser ce que vous réussissez le mieux !